La vanité, thème central de l’exposition « même pas mal ! » imaginée par Christophe Wlaeminck, dépose ses trophées et oripeaux dans l’espace du Bureau d’art et de Recherche. Elle émane de tout et s’insinue partout, sous la forme de photographies, peintures, dessins, sculptures…, jusque dans les toilettes de la galerie.
Posés en vitrine, on aperçoit non pas des pâtisseries berlinoises, mais des seins moulés d’après nature. Parfois réalistes, souvent morbides, ils narguent le passant, appelant l’appétence, jusqu’à l’écoeurement.
Au sol de la galerie sont disposées des sculptures aux allures de pièces montées festives. Elles sont constituées de crânes humains à l’échelle de ceux des rats et de fleurs ornementales rappelant la faïence d’un temps révolu. La gourmandise se mélange malicieusement à l’humour macabre. Un chapelet géant incarne les outrages du temps opérés sur l’enveloppe corporel, tel un ex-voto consacré aux maladies de peau.
Le mur de gauche est occupé par une série de dessins à la mine de plomb sur papier glané à l’hôpital, représentant des cicatrices invaginées, ouvertes au regard, impudiques.
Un environnement sonore inonde l’exposition d’un sentiment s’inquiétante étrangeté, et supplée au manque d’une vidéo muette, intitulée : « on vous aura prévenu », qui montre des cieux de moins en moins cléments au fur et à mesure que les images défilent.
Le mur de droite présente vingt-cinq dessins bien rangés au carré. Il s’agit de figures réalisées par des enfants, elles-mêmes défigurées par un masque squelettique. Le début de l’existence se replie sur sa propre fin, tel un gant retourné.
Sur le même mur se retrouvent sculptures murales, peintures, dessins et photographies, qui sont autant de traces tangibles d’un questionnement axé autour du corps, de la vie, de la mort, de la maladie et du désir. Un corps décrit en parcelles, attractif et répugnant, souffrant et concupiscent, où l’énergie contenue dans chaque œuvre renvoie à l’ensemble de l’exposition, telle une grande installation, un grand déballage d’humeurs et de sarcasmes…
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A l’occasion de « même pas mal ! »
trois multiples sont édités
_ même pas mal !, photographie gravée à la main, montée sur dibond,
éditée par le Bureau d’Art et de Recherche, à 30 exemplaires signées et numérotées.
_ love is dead / hate is over »/, gravure éditée sur les presses de Pierre Imprime,
à 25 exemplaires signées et numérotées.
_ même pas peur !/, cd audio édité en collaboration avec Viktor Kolbitr,
à 50 exemplaires signés et numérotés.
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Bureau d’Art et de Recherche
Lieu de cercle privé
ouvert du jeudi au samedi
14:30 > 18:30 et sur rendez-vous
La QSP – 112, Av. Jean Lebas 59100 Roubaix – France
info.le.bar@free.fr – www.le-bar.fr
M° > ligne 2 Gare Jean Lebas
Bus > n° 21 – 25 – 27
Parking > Gare Jean Lebas
> Musée La Piscine